Le 4 juillet 2025, dans une mise en scène spectaculaire à la Maison Blanche, le président Trump a signé la loi « One Big Beautiful Bill Act », bouleversant en profondeur le système d’immigration américain. Derrière les feux d’artifice et les symboles patriotiques, une réalité bien plus dure s’impose : des frais d’immigration inédits, parfois impossibles à contourner, qui risquent de fermer la porte à des milliers de demandeurs d’asile et de familles vulnérables.
Résumé des nouveaux frais d’immigration (exemples principaux) :
– Demande d’asile : 1 000 $
– Permis de travail pour demandeur d’asile : 550 $ (renouvelable tous les 6 mois)
– Demande de TPS (Statut de Protection Temporaire) : 500 $
– Parole humanitaire : 1 000 $
– Ajustement de statut (carte verte) : jusqu’à 1 500 $
– Appel ou réouverture de dossier : 900 $+
– Parrainage d’un enfant non accompagné : 3 500 $
– Absence au tribunal d’un enfant : +5 000 $
– Formulaire I-94 : 30 $
– Frais annuels pendant le traitement d’asile : 100 $.
Ce qui change :
– Aucune possibilité de dispense de frais : même les personnes sans ressources devront payer, sous peine de voir leur dossier rejeté.
– Hausse automatique annuelle des frais prévue dans la loi.
– Objectif budgétaire affiché : générer plus de 64 milliards de dollars par an pour financer, entre autres, des mesures d’expulsion et des coupes dans les aides sociales.
Enjeux et conséquences :
Cette réforme, adoptée de justesse au Congrès, marque un tournant idéologique majeur. Elle vise à durcir l’accès à l’immigration légale tout en fragilisant les plus précaires. Les experts redoutent un « séisme social » et une explosion de la dette publique, tandis que les associations alertent sur le risque d’exclusion massive pour les familles et enfants migrants.
