48 heures après l’annonce de l’administration Trump concernant la suspension du TPS pour les Haïtiens, ni le Conseil présidentiel de transition (CPT) ni le chef du gouvernement n’ont encore réagi. Comme à l’accoutumée, le chef de la diplomatie haïtienne, Jean Harvel Jean-Baptiste, semble adopter une posture d’observation, alors même que les bénéficiaires haïtiens du TPS aux États-Unis sont plongés dans l’inquiétude.
Aucune mesure d’assistance n’a été annoncée, aucune disposition concrète n’a été prise. Le CPT, qui revendique que la diplomatie est la chasse gardée de la présidence, semble ne s’y intéresser que lorsqu’il s’agit de révocations, de nominations ou de déclassements de passeports.
Pendant que les autorités demeurent silencieuses, plusieurs médias américains rapportent que des Haïtiens ont déjà commencé à quitter volontairement les États-Unis. Ils retournent dans un pays abandonné à lui-même, livré aux gangs. « Seules les autorités et les bandits peuvent y vivre », a souligné Jean Corvington dans son dernier éditorial.
