La coalition “Viv ansanm”, initialement formée comme un groupe revendicatif, a désormais pris le contrôle des eaux entourant l’île de la Gonâve, transformant cette zone maritime en un véritable terrain d’insécurité. Les bandits affiliés à ce groupe interceptent régulièrement les bateaux de transport, pillant leurs cargaisons et s’en prenant violemment aux passagers, causant plusieurs morts. Cette mainmise sur la navigation locale par des acteurs criminels paralyse totalement le transport maritime, principal lien entre la Gonâve et le reste d’Haïti. En conséquence, les habitants de l’île se retrouvent isolés, avec des difficultés accrues pour accéder aux biens essentiels, aux soins médicaux et aux ressources économiques indispensables à leur survie.
Cette situation dramatique aggrave une crise économique déjà profonde sur l’île, où la pauvreté et le manque d’infrastructures sont déjà des défis majeurs. Le blocage des voies maritimes empêche non seulement l’acheminement des marchandises, mais freine aussi le développement local et accroît la vulnérabilité des populations. Le journaliste Johann W. Sébastien Joseph tire la sonnette d’alarme, soulignant que cette occupation criminelle menace directement la survie même de la Gonâve, en compromettant la sécurité, l’économie et la cohésion sociale. Pour sortir de cette impasse, une intervention urgente des autorités nationales et internationales est nécessaire afin de restaurer la paix et garantir un accès libre et sécurisé aux voies maritimes autour de l’île.
