L’arrivée de la délégation de policiers kenyans en Haiti
Une délégation de policiers kenyans est arrivée en Haïti dimanche et devrait rencontrer lundi les autorités illégitimes et inconstitutionnelles d’Haïti, notamment Ariel Henry soupçonné dans l’assassinat de Jovenel Moise.
Près d’une douzaine de policiers de haut rang ont quitté l’aéroport international Toussaint Louverture de la capitale, Port-au-Prince, à bord de véhicules blindés en direction de l’ambassade des États-Unis.
Les officiers kenyans sont en mission de reconnaissance en Haïti suite à l’offre du pays d’aider la police nationale haïtienne dans sa lutte contre la violence des gangs.
Nations unies ont dénoncé ce qu’ils ont appelé « l’extrême brutalité »
Vendredi, les responsables des droits de l’homme des Nations unies ont dénoncé ce qu’ils ont appelé « l’extrême brutalité » des gangs en Haïti, où des milliers de personnes ont fui plusieurs quartiers de la capitale du pays cette semaine en raison d’une recrudescence de la violence, sans toutefois dénoncer la connivence du pouvoir Tet Kale avec les gangs G9 an fanmi et alliés.
Entre le 1er janvier et le 15 août, plus de 2 400 personnes ont été tuées, plus de 950 ont été enlevées et 902 ont été blessées, selon Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.
Le Kenya a proposé de prendre la tête d’un effort international
Le Kenya a la demande des Etats-Unis, en dépit de ses multiples problèmes locaux, a proposé de prendre la tête d’un effort international visant à aider les services de police haïtiens qui manquent de personnel et de ressources.
Avec seulement 10 000 officiers pour plus de 11 millions d’habitants, la police haïtienne a été incapable de réprimer la violence des gangs qui a pris le contrôle de près de 80 % de la capitale. L’inspecteur général adjoint de la police administrative Noor Gabow, qui dirige la mission kenyane, n’a pas répondu à nos questions, rapporte Africa News.