Le gouvernement kenyan s’apprête à envoyer une deuxième délégation en Haïti la semaine prochaine, « pour s’assurer que les exigences diplomatiques et juridiques sont en place » avant le déploiement de la force, a révélé le secrétaire du Cabinet de l’Intérieur du Kenya, Kithure Kindiki, devant une commission parlementaire sur la sécurité, hier jeudi 12 octobre 2023.
Selon les propos de le fonctionnaire Kenyan devant le Comité national de sécurité et d’administration rapporté par le média The Standard, une deuxième mission d’évaluation dirigée par le ministère des Affaires étrangères sera envoyée en Haïti la semaine prochaine « pour s’assurer que les exigences diplomatiques et juridiques sont en place », après avoir soutenu que la première délégation avait établi que la mission de soutien à la sécurité en Haïti serait « viable ».
« Nous faisons preuve de diligence raisonnable et les visites visent à garantir que nous disposons d’une évaluation complète avant que des mesures juridiques ne soient engagées », a déclaré Kindiki au national de sécurité et d’administration présidé par le député de Narok West, Gabriel Tongoyo.
Plus loin, Kindiki a laissé entendre que la poursuite de la mission de soutien en Haïti dépendrait du rapport de la deuxième évaluation de son pays.
Par ailleurs, informe-t-il, le Conseil national de sécurité du Kenya, présidé par le président William Ruto, va solliciter l’approbation du Parlement pour le déploiement, conformément à l’article 240 de leur Constitution.
De son côté, l’inspecteur général de la police Japhet Koome, également présent devant la commission parlementaire, a ajouté que « beaucoup de planification » avait été consacrée à la mission visant à « renforcer les capacités de la force de police existante en Haïti ».
appelons que le Kenya a déjà commencé le recrutement des 1 000 policiers Kenyans qui doivent faire partie d faire partie de la mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti. Ces derniers devraient être nommés par leurs superviseurs et doivent également appartenir au grade de caporal de police ou d’agent de police.
Selon une note envoyée à toutes les unités des services généraux (GSU) et consultée par la presse kenyane, ces agents doivent avoir plus de cinq ans d’expérience dans le Service national de police (NPS), être âgés de 20 à 40 ans et ne pas avoir eu plus de deux condamnations au cours de leur vie, la dernière devant avoir lieu au cours des 6 derniers mois.
A en croire l’IG de la police kenyane, les agents subiront des tests médicaux rigoureux et suivront une formation ainsi que des cours de français. En outre, 35 chauffeurs, 6 spécialistes de la langue des signes, 12 prêtres et pasteurs ainsi que 8 mécaniciens, doivent faire partie de la mission, rapporte la presse kenyane citant la note du gouvernement.