Le Département d’État américain, par l’intermédiaire de son porte-parole Matthew Miller, a annoncé, mercredi 21 février, l’adoption d’une nouvelle politique de restriction des visas visant spécifiquement les opérateurs de transport qui facilitent la migration irrégulière vers les États-Unis.
Matthew Miller, porte-parole du Département d’État, a précisé que cette politique s’inscrit dans le cadre de la section 212(a)(3)(C) de la loi sur l’immigration et la nationalité (INA) et renforce la politique précédente dénommée Nicaragua 3C sur les vols charters publiée en novembre 2023.
Ces actions visent « les propriétaires, les cadres et les hauts fonctionnaires des compagnies de vols charters, de transport terrestre et maritime qui fournissent des services de transport destinés principalement aux personnes ayant l’intention de migrer de manière irrégulière vers les États-Unis », a déclaré Miller dans un communiqué.
Cette nouvelle politique, qui remplace et renforce la politique précédente dénommée Nicaragua 3C sur les vols charters de novembre 2023, cible les opérations de transport qui exploitent les migrants vulnérables et facilitent les migrations irrégulières vers les États-Unis et à travers le monde, apprend-on.
Selon le Département d’État américain, cette décision vise à protéger les migrants et leurs familles des dangers encourus lorsqu’ils tentent de rejoindre les États-Unis sans base légale. En effet, ces personnes se retrouvent souvent à payer des prix exorbitants et à mettre leur vie en danger, pour finalement être confrontées à des procédures d’expulsion conformément aux lois américaines sur l’immigration.
« Personne ne devrait profiter des migrants vulnérables – ni les passeurs, ni les entreprises privées, ni les fonctionnaires, ni les gouvernements », a conclu Miller, mettant ainsi en avant l’objectif de responsabiliser tous les acteurs impliqués dans la facilitation de la migration irrégulière. Rappelons que le Département d’État américain avait lancé, mardi 21 novembre 2023, une politique de restriction des visas ciblant les personnes qui organisent des vols charters vers le Nicaragua, destinés principalement aux migrants irréguliers, dont des Haïtiens.