Port-au-Prince, juillet 2025 – Dans une atmosphère lourde de révélations, un nom résonne comme une accusation : Washington. Joverlein Moïse, fils aîné de l’ancien président haïtien Jovenel Moïse, a brisé le silence lors d’un entretien exclusif avec le Dr Jean Fils-Aimé, offrant un récit troublant des derniers jours de son père et pointant du doigt un acteur inattendu : les États-Unis.
Un Mandat Sous Haute Surveillance
Tout commence par une confidence : selon Joverlein, l’ascension de Jovenel Moïse à la présidence n’aurait jamais été possible sans le feu vert de la Maison Blanche. « Initialement, mon père était arrivé à la tête du pays suite à l’aval de Washington », affirme-t-il. Mais ce soutien aurait été un cadeau empoisonné. Très vite, « Nèg Bannann Nan » comprend qu’il n’est qu’un pion dans une partie d’échecs géopolitique. Dès lors, il tente de s’émanciper, de sortir du carcan imposé par les puissances étrangères.
Un Pays Sous Tutelle, un Peuple Dépossédé
Le constat de Joverlein est glaçant : « En Haïti, ce n’est pas le peuple qui décide. Une centaine de personnes, issues des sphères politiques et économiques, tirent toutes les ficelles. » Derrière cette poignée d’élites, l’ombre de Washington plane, omniprésente, silencieuse, mais déterminante. La démocratie, selon lui, n’est qu’une façade.
Le Coup de Poker de Jovenel Moïse
Mais Jovenel Moïse n’était pas homme à se laisser manipuler. Face à la montée en puissance des gangs, il aurait menacé les élites de dévoiler des informations compromettantes, exigeant la fin des malversations. Un geste audacieux qui, selon Joverlein, aurait ramené un calme précaire dans le pays, juste avant le drame.
Le Changement de Premier Ministre : Un Signal d’Alerte
Le suspense s’intensifie. Quelques jours avant l’assassinat, un changement inattendu survient : Claude Joseph est remplacé par Ariel Henry au poste de Premier ministre. Joverlein Moïse l’assure, ce n’était pas le choix de son père, mais celui de Washington. Un acte d’ingérence qui, rétrospectivement, prend des allures de prélude au chaos.
L’Ultime Trahison ?
Joverlein Moïse, désormais réfugié au Canada, confie que la famille n’aurait jamais imaginé que les États-Unis puissent laisser faire – ou pire, permettre – un assassinat aussi brutal au XXIe siècle, à l’ère de la technologie et de la surveillance mondiale.
Des Déclarations Qui Font Trembler le Pouvoir
Dans cet entretien, le fils du président assassiné ne mâche pas ses mots. Il accuse, il dénonce, il met en lumière la mainmise des élites et de la communauté internationale sur la gouvernance d’Haïti. À travers ses propos, une question demeure, lancinante, suspendue comme une épée de Damoclès : qui dirige vraiment Haïti ? Et jusqu’où Washington est-il prêt à aller pour garder la mainmise sur ce petit pays des Caraïbes ?
Le mystère reste entier. Mais une chose est sûre : l’affaire Jovenel Moïse n’a pas encore livré tous ses secrets.
