Le directeur par intérim de l’ICE, Todd Lyons, a récemment annoncé une intensification majeure de l’application des lois sur l’immigration aux États-Unis. Il a déclaré que tous les immigrants en situation irrégulière seront arrêtés, même s’ils n’ont pas de casier judiciaire, en raison notamment de la difficulté à coopérer avec certaines villes sanctuaires. Cette politique inclut des arrestations dites “collatérales” qui visent toute personne trouvée illégalement sur le territoire, ce qui marque un durcissement par rapport aux priorités antérieures centrées essentiellement sur les criminels dangereux. Par ailleurs, Lyons a souligné que la lutte ne s’arrête pas aux travailleurs sans papiers : l’ICE poursuivra également activement les entreprises qui emploient et exploitent cette main-d’œuvre illégale, dénonçant des cas de travail forcé et de traite des êtres humains. Ainsi, l’agence vise à responsabiliser non seulement les individus en situation irrégulière, mais aussi les employeurs qui contribuent à ce phénomène.
Cette campagne s’inscrit dans le cadre d’une politique migratoire sévère impulsée par le retour de Donald Trump à la présidence en janvier 2025, laquelle prévoit un objectif d’un million de déportations annuelles. Pour atteindre ce but, l’ICE dispose de financements accrus et déploie des moyens technologiques et humains considérables, suscitant des critiques quant à la brutalité des méthodes et à l’impact social, économique et humain de cette politique. Si des secteurs stratégiques comme l’agriculture ou l’hôtellerie voient temporairement suspendus certains raids pour préserver l’économie, la détermination à appliquer strictement la loi reste ferme. Ce dispositif suscite de vives inquiétudes au sein des communautés migrantes et des défenseurs des droits de l’homme, face à la multiplication des arrestations dans des lieux sensibles et au climat de peur généré.
