Adam Boyd, avocat de 33 ans, a récemment quitté le service juridique de l’ICE. Il a démissionné en juin dernier, dénonçant un changement radical des priorités de l’agence. Selon Boyd, l’institution se concentre désormais sur l’arrestation massive de migrants pour atteindre des quotas quotidiens, au détriment de dossiers plus graves comme le trafic de stupefiant, les menaces à la sécurité nationale ou les violations des droits de l’homme.
« Nous avons encore besoin de bons avocats à l’ICE. Il y a des trafiquants de stupefiant, des menaces pour la sécurité nationale et des auteurs de violations des droits de l’homme dans ce pays qui doivent être traités. Mais aujourd’hui, la priorité est donnée aux chiffres, avant tout », a-t-il déclaré à The Atlantic.
Boyd affirme avoir été contraint de prendre une « décision morale » en quittant une institution qu’il estime désormais engagée dans une accélération des expulsions, rendant la mission « impossible ». Sous la pression de l’administration Trump, l’ICE viserait jusqu’à 3 000 arrestations par jour, une politique qui affecte profondément le moral des agents et suscite de vives critiques internes.
