Port-au-Prince est confrontée à une grave augmentation de la violence des gangs qui répand les troubles dans toute la capitale. Rien qu’entre juillet et septembre 2024, plus de 1 740 personnes ont perdu la vie ou ont été blessées, ce qui représente une augmentation de 30 % par rapport au trimestre précédent, selon les Nations unies.
Selon le BINUH (Bureau des Nations Unies en Haïti), les gangs contrôlent environ 85% de la capitale, fermant l’accès de sécurité à des milliers de citoyens. Parmi les actions des gangs, ils ont assumé le rôle de la police et de la justice, imposant leurs propres règles. De nombreuses régions, telles que Solino et La Saline, vivent sous les forces extérieures des gangs, et de nombreuses personnes fuient leurs foyers.
La Police Nationale d’Haïti (PNH) tente de lutter contre les gangs, mais la mission policière a été critique en raison de la surenchère de la force et du manque de mesures de protection de la population. Les gangs, qui comptent aujourd’hui quelque 5 500 membres, utilisent des tactiques créatives telles que la création de tranches, des placements explosifs, et utilisent la population comme « boukliman ». » Malgré les appels à une intervention internationale, le manque de financement et de ressources continue de rendre la mission difficile.