À peine plus d’un an après son annonce, le programme initié par l’administration de Joe Biden, qui autorisait l’octroi d’asile permettant l’entrée mensuelle de 30 000 migrants en provenance de Cuba, d’Haïti, du Nicaragua et du Venezuela aux États-Unis, pourrait être supprimé. Suite à une plainte déposée par le Texas, ainsi que d’autres États, contre cette initiative, un juge pourrait décider de sa suspension.
Ces derniers temps, les États-Unis ont connu une augmentation du nombre de personnes entrant illégalement sur leur territoire. Dans le but de contrôler la frontière et de dissuader la traversée illégale, le gouvernement fédéral a annoncé au début de l’année 2023 une initiative ciblée sur les territoires d’où provenaient de nombreux migrants.
Cette mesure autorisait l’entrée d’environ 30 000 immigrants en provenance de Cuba, d’Haïti, du Nicaragua et du Venezuela, parrainés par un tiers. Dans ces cas spécifiques, et sous réserve du respect des conditions requises, les demandeurs pouvaient obtenir un statut d’asile, ou techniquement de refuge, car il était sollicité depuis l’étranger, pour une durée de deux ans. L’objectif de cette mesure était que les migrants fassent la demande depuis leur pays et s’abstiennent de tenter de traverser la frontière de manière illégale. Aujourd’hui, ce programme est menacé de disparition.
Un juge pourrait annuler le programme d’admission aux États-Unis pour ces migrants. Plusieurs États ont porté l’affaire devant les tribunaux. Le Texas, entre autres, a engagé des poursuites judiciaires, et désormais la décision repose entre les mains de la justice. Un juge de l’État dirigé par Greg Abbott est appelé à décider de l’annulation du programme s’il se prononce en faveur de la plainte de l’État.
Si cette annulation devait être confirmée, les citoyens de Cuba, d’Haïti, du Nicaragua et du Venezuela, pays de la région choisis en raison de leur situation particulièrement sensible, n’auront plus accès à cette option pour obtenir leur résidence aux États-Unis. S’ils souhaitent le faire, ils devront suivre les procédures générales pour obtenir leur séjour légal.